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Avez-vous déjà réfléchi à la manière dont le métro, ce serpent d’acier qui sillonne les profondeurs de nos villes, fonctionne ? Chaque jour, des millions de personnes le prennent pour voyager, mais au-delà du simple trajet, il existe un monde fascinant à découvrir. Que ce soit à Paris, Lyon ou Marseille, ce réseau souterrain, entièrement électrique, est à la fois une prouesse technologique et un défi écologique. En creusant un peu plus profondément, nous allons explorer l’évolution de ces infrastructures, leur impact énergétique et les innovations à venir qui pourraient transformer notre manière de nous déplacer. Accrochez-vous, le voyage commence !
Que vous soyez à Lyon, Rennes, Paris, Lille, Marseille ou Toulouse, il y a de fortes probabilités que vous ayez déjà utilisé le métro. Mais que savons-nous réellement de ce réseau souterrain ?
Table des matières
- 1 Le métro parisien : Un espace à optimiser
- 2 Évolution des réseaux de métro en France depuis 1970
- 3 Un fonctionnement électrique et simple
- 4 Une consommation énergétique équivalente à 80 000 foyers
- 5 L’avenir des métros : innovations à venir
- 6 Quelles sont les prévisions avant 2027 ?
- 7 Le métro : Un moyen de transport globalement accessible
Le métro parisien : Un espace à optimiser
Soyons francs, le métro parisien est le réseau le plus fréquenté de France, et il est également le plus ancien ! Inauguré en 1901, son but était d’améliorer la circulation dans la capitale, et son succès a été rapide (après tout, le trafic à Paris n’est pas un phénomène nouveau !). Avec l’ingénieur Fulgence M-A Bienvenüe à la direction, le réseau comptait 13 lignes avant la Seconde Guerre mondiale.
(Fulgence M-A Bienvenüe. La station Montparnasse lui est d’ailleurs dédiée. Source : Wikipédia)
Un tournant majeur pour le métro parisien s’est produit en 1998 avec l’ouverture de la ligne 14, marquant également l’automatisation complète du réseau à travers des trains désignés VAL, pour “véhicule automatique léger”. Après les rénovations des années 1970, le métro a gagné en confort (modernisation des stations et des rames) et en innovation technologique (introductions du pilotage automatique et des péages numériques, sans oublier les départs programmés).
Évolution des réseaux de métro en France depuis 1970
En parallèle du développement du métro parisien, les villes de Lyon et Lille ont engagé des travaux considérables pour intégrer leurs propres réseaux de métro. Lyon a ainsi ouvert des lignes jusqu’en 1991, et son réseau est aujourd’hui le deuxième en France en termes de fréquentation. La ville de Toulouse a également inauguré sa première ligne en 1993, suivie d’une deuxième en 2007. Quant à Rennes, elle a fait son apparition sur la carte des métros en 2002, étant considérée comme le plus petit en termes de distance parcourue.
Un fonctionnement électrique et simple
Les métros français fonctionnent grâce à une alimentation électrique transmise par les rails. Le réseau comprend trois rails : deux rails de roulement et un rail de traction, qui fournit l’énergie nécessaire pour déplacer les rames. En effet, un courant de 750 volts est distribué dans les moteurs de chaque train.
(Source : Connaissance des énergies)
Cette alimentation est ce qui distingue les métros des trains, car ces derniers sont généralement alimentés par des caténaires situées au-dessus de la voie.
Une consommation énergétique équivalente à 80 000 foyers
D’après le média Connaissance des énergies : “En 2013, le métro parisien a consommé 834 GWh, dont 562 GWh uniquement pour le mouvement des rames, ce qui représente la consommation annuelle de plus de 80 000 foyers en France.”
La conception des roues des métros influence également leur consommation. Les roues en pneumatique, bien qu’elles réduisent le bruit, tendent à consommer davantage, alors que les roues en acier sont plus économes mais plus bruyantes. Par exemple, le métro de Rennes utilise exclusivement des roues pneumatiques. L’électricité qui alimente les métros provient principalement des centrales nucléaires.
L’avenir des métros : innovations à venir
Les ingénieurs s’attaquent à un défi essentiel : concevoir des métros plus rapides et moins bruyants. Depuis l’incorporation du pilotage automatique, il n’y a pas eu d’évolution significative. Cependant, le designer suédois Prathyush Devadas a imagé un métropolitain pour 2027, le “Twillinger” (qui signifie “jumeaux” en suédois). Ce concept futuriste vise à être entièrement automatisé et fonctionnera via un système de sustentation magnétique. Imaginez un métro aérien à deux niveaux ! Le premier serait réservé aux piétons, tandis que le second accueillerait d’autres modes de transport comme des vélos, des trottinettes ou des skateboards, centrés autour d’un point de lévitation pour les rames doubles. Ce modèle, bien qu’assez abstrait, promet d’être révolutionnaire.
(Source : Behance)
Ce système serait soutenu par des colonnes magnétiques capables de capter le vent généré par le métro durant son trajet. Ce vent serait ensuite converti en électricité grâce à des turbines, afin de protéger l’environnement et d’assurer la stabilité des supports, évitant ainsi les turbulences.
En outre, il existe d’autres projets, tels que le “Métrino”, conçu par une société polonaise. Ce système repose sur des rails suspendus à 10 mètres du sol, un peu comme un téléphérique. Bien que certaines villes aient donné leur approbation, le projet n’est pas encore une réalité. Ce métro est conçu pour accueillir jusqu’à dix fois plus de passagers que les modèles actuels.
(Source : Blog en commun)
Le Métrino a pour objectif d’offrir un service individualisé, permettant de se diriger vers un point de destination choisi. Les premiers tests se sont déjà déroulés dans le New Jersey, avec des plans d’expansion vers d’autres villes, notamment New Delhi.
Quelles sont les prévisions avant 2027 ?
De bonnes nouvelles nous viennent de Paris, où des projets de nouveau métro sont également en cours. La ligne 14, initialement prévue pour 2019, sera dotée d’un matériel dernier cri. Le MP14 comptera 237 rames, équipées de sièges ergonomiques et d’un éclairage LED. L’objectif ? Offrir un métro plus écologique et confortable. Grâce à un système de freinage électrique, ce nouveau modèle sera capable de réduire sa consommation d’énergie de 20%.
(Source : Alstom, MP14 « Métro pneus »)
Le métro : Un moyen de transport globalement accessible
Le métro se retrouve dans la majorité des grandes métropoles mondiale, où il fait l’objet d’une forte demande. Pouvez-vous deviner quelle ville détient la palme du métro le plus fréquenté ?
10- Hong-Kong (Chine) : 1,4 milliard de passagers
9- Paris (France) : 1,5 milliard de passagers
8- Mexico (Mexique) : 1,61 milliard de passagers
7- New-York (États-Unis) : 1,65 milliard de passagers
6- Guangzhou (Chine) : 1,4 milliard de passagers
5- Shanghai (Chine) : 2,28 milliards de passagers
4- Moscou (Russie) : 2,04 milliards de passagers
3- Pékin (Chine) : 2,46 milliards de passagers
2- Séoul (Corée du Sud) : 2,5 milliards de passagers
1- Tokyo (Japon) : 3 milliards de passagers par an
En bonus, les Londoniens utilisent le “tube” qui compte 1,23 milliard d’utilisateurs par an, et c’est également le premier métro à avoir été inauguré, célébrant d’ailleurs ses 15 ans.
En somme, le métro est un des moyens de transport les plus pratiques et respectueux de l’environnement, tourné vers une consommation 100 % électrique. En dépit de manques en communication, ce réseau est en pleine évolution. Et vous, quel moyen de transport utilisez-vous le plus souvent ?