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Que se passe-t-il lorsque la plus emblématique des lumières de Paris se met à l’heure de l’économie d’énergie ? La Tour Eiffel, ce phare scintillant qui attire des millions de visiteurs, réduit son éclairage nocturne pour préserver des ressources précieuses. À partir de vendredi, la majestueuse Dame de fer plongera dans l’obscurité un peu plus tôt, éteignant ses illuminations flamboyantes à 23h45. Cette décision résonne comme un léger murmure au cœur d’une ville passionnée par l’illumination, tandis qu’elle s’adapte aux défis contemporains et s’inscrit dans un mouvement global vers une consommation plus responsable.
La Tour Eiffel : Des illuminations réduites pour des économies d’énergie
Dès ce vendredi, la célèbre Tour Eiffel à Paris, le monument le plus visité au monde, éteindra ses lumières à 23h45 au lieu de 1h du matin. Cette initiative vise à collecter de légères économies d’énergie.
À partir de 23h45, la belle robe jaune-orangée de la Dame de fer ne sera plus visible. La mairie de Paris a décidé d’avancer l’extinction des lumières de la tour d’une heure et quinze minutes, en réponse à l’objectif d’économie énergétique. Ainsi, l’emblème de la capitale cessera d’émettre sa douce luminosité à minuit. Bien que symbolique, cette démarche ne représente qu’une infime portion de la consommation d’électricité totale du monument.
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L’éclairage nocturne : Un faible pourcentage de la consommation totale
La Société d’exploitation de la Tour Eiffel (SETE) précise sur son site que “contrairement aux idées reçues, l’illumination nocturne de la Tour, se chiffrant à la robe dorée, représente seulement environ 4% de la facture énergétique annuelle”.
Les 336 lampes des projecteurs d’éclairage sont renouvelées tous les quatre ans. “En décembre 2019, les quatre projecteurs de 2000 W qui éclairaient l’antenne depuis 1985 ont été remplacés par des projecteurs LED consommant dix fois moins”, ajoute la société.
Concernant le scintillement sur une durée de cinq minutes à chaque heure, la SETE considère que cet équipement est très peu énergivore. Il consomme environ 8 800 kilowattheures par an, équivalent à la consommation d’électricité d’un studio de 30 m2 occupé par deux personnes pendant une année entière, représentant seulement 0,4% des besoins énergétiques annuels de la Tour Eiffel.
L’éclairage de la Tour Eiffel et son équivalent de consommation
La Dame de fer brille en moyenne cinq heures chaque nuit, de 20 heures à 1 heure du matin, accumulant une consommation électrique de 6 700 MWh par an, selon la Société d’exploitation de la Tour Eiffel, comme le rapporte La Tribune. Cela équivaut à la consommation d’une ville de 3 000 habitants.
En se basant sur nos calculs, les illuminations nocturnes représentent donc 268 MWh par an, soit une moyenne journalière de 0,73 MWh. En réduisant l’éclairage de la Tour Eiffel d’une heure et quinze minutes, on pourrait économiser 67 MWh, soit ce que consomment 14 ménages sur un an, ou l’équivalent de la consommation d’électricité de huit couples vivant dans des logements de 60 m2.
Si l’on devait totalement éteindre les lumières de la Tour Eiffel pendant cinq heures, cela permettrait d’économiser l’équivalent de la consommation électrique de 56 Français sur un an, illustrant le caractère avant tout symbolique de cette mesure.
Une tendance qui se propage à d’autres grandes villes
L’extinction de l’éclairage de la Tour Eiffel fait partie d’un ensemble de mesures visant à réduire les coûts d’électricité de la ville de Paris de 10% cet hiver. Avec la crise énergétique alimentée par la guerre en Ukraine, les tarifs prévoient une augmentation de 35 millions d’euros pour la facture électrique. D’autres lieux emblématiques comme le Louvre et le château de Versailles suivront ce mouvement en anticipant leur heure d’extinction : la pyramide du Louvre s’éteindra à 23 heures, tandis que Versailles plongera dans l’obscurité à 22 heures.
Dans la capitale, des sites comme l’Hôtel de Ville et la tour Saint-Jacques s’inscrivent également dans cette démarche de réduction d’illuminations. La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, rappelle que le Musée d’Orsay a pu réduire d’un tiers sa consommation d’énergie simplement en remplaçant ses ampoules avec des LED.
Marseille s’aventure également sur cette voie en procédant à l’extinction de 140 monuments dès 22h30 cet hiver, ce qui pourrait engendrer des économies de 30 000 euros. À Lille, les bâtiments publics ne sont plus éclairés, correspondant à la consommation annuelle d’eau chaude pour 212 personnes, soit environ 30 000 euros selon 20 Minutes. Comme pour la tour Eiffel, ces économies d’électricité sont principalement symboliques, illustrant une volonté de donner l’exemple.
En hiver, la réduction du chauffage constitue également un moyen efficace pour alléger les factures et économiser de l’énergie. Le président d’Engie a noté sur France Inter que diminuer le chauffage d’un degré permettrait d’économiser 7% de la consommation de gaz.
Une brève histoire de la Tour Eiffel
Érigée par Gustave Eiffel, la Tour Eiffel est devenue un symbole de Paris et de la France. Sa construction a débuté en 1887 et s’est achevée en 1889, lors de l’Exposition Universelle honorant le centenaire de la Révolution française. Ce chef-d’œuvre a valu à son créateur une distinction de la Légion d’Honneur, remise au sommet de sa propre tour.
Pesant 7 300 tonnes de fer et revêtue de 60 tonnes de peinture, la Tour dispose de cinq ascenseurs. Bien que controversée à ses débuts parmi les cercles artistiques, elle est rapidement devenue un lieu de visite prisé et est aujourd’hui reconnue comme une prouesse technique et architecturale.
Initialement conçue pour durer 20 ans, la Tour Eiffel est parvenue à perdurer grâce à son rôle de transmetteur pour les signaux radio et télécommunications. Aujourd’hui, elle détient le titre de monument le plus visité au monde, attirant 7 millions de visiteurs chaque année.
L’enchantement des lumières de la Tour Eiffel
La Tour Eiffel contribue à ce charme romantique français si célébré à l’échelle mondiale, surtout à la tombée de la nuit lorsqu’elle se pare de son scintillement féérique.
Durant l’Exposition Universelle, la tour était mise en lumière tous les soirs avec des centaines de becs de gaz, ainsi qu’un phare bleu, blanc, rouge à son sommet. Ce n’est qu’en 1900 que l’éclairage devint électrique. À partir de 1958, 1 290 projecteurs ont été installés pour illuminer la structure depuis l’extérieur.
Le système d’éclairage tel que nous le connaissons aujourd’hui est relativement récent : en 1985, les projecteurs extérieurs ont été remplacés par 336 projecteurs situés à l’intérieur de la tour, mettant en valeur ses caractéristiques tout en éclairant le passage pour les visiteurs nocturnes.
Une consommation électrique optimisée pour les illuminations de la Tour Eiffel
En 2004, les 336 projecteurs ont été remplacés par des modèles encore plus économes en énergie, réduisant leur puissance de 1 kW à 600 W ! Grâce à cela, la Dame de Fer a réussi à diminuer de 40% sa consommation d’électricité. Les lumières s’allument automatiquement avec la tombée de la nuit, grâce à des capteurs.
Le phare, quant à lui, possède quatre projecteurs à décharge Xénon d’une puissance de 6 kW qui projettent leur faisceau jusqu’à 80 km de distance.
L’effet scintillant de la Tour Eiffel est une installation complémentaire à l’éclairage. Il est composé de 20 000 petites ampoules de 6 W s’illuminant à divers intervalles.
Les éclairages ainsi que le scintillement de la Tour Eiffel utilisent des ampoules à LED, illuminant la structure de la tombée de la nuit jusqu’à 1h du matin, avec des scintillements de cinq minutes chaque heure, nécessitant une puissance totale de 120 kW !
Consommation électrique des illuminations de la Tour Eiffel
Nous avons estimé que les illuminations de la Tour Eiffel représentent environ 1,7 MWh par jour, engendrant une dépense d’environ 256 € chaque jour !
Un chiffre remarquable, n’est-ce pas ?
Pour plus d’informations, consultez les sites officiels de la Tour Eiffel et de son exploitation.